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Extrait du Compte-rendu d’accident (source SHD-Carton 2B145):
Circonstances : L’appareil est en piste depuis 8h40, piloté par le Commandant Langeron, il effectue normalement 4 décollages ; de même pour le 5e décollage effectué par le S/Lieutenant Tiollier. Avant le 6e décollage, le pilote fait le point fixe prévu et obtient 2.100 tours en pointe. Il ne sélectionne pas les magnéto.
Envol normal, limiteurs non débrayés. Le mécanicien rentre le train sitôt après le départ, à une altitude de 80 à 100 m et à une distance de 500 à 1.000 m de la lisière de piste, le pilote constate une baisse de régime importante sur le moteur gauche : quelques secondes à 1.800 tours/minutes, claquements, fumées noires, puis baisse définitive à 1.100 t/m.
Surpris par la panne, le pilote contrairement aux prescriptions de l’Art 58 du titre III de l’instruction pratique sur le vol (instructions sur la sécurité aérienne), ne coupe pas les contacts des deux moteurs et se laisse embarquer vers la gauche sans exécuter d’ailleurs aucune des manœuvres prévues pour le vol avec un sel moteur sur Bloch 210.
L’avion perdant de l’altitude, le pilote lui laisse décrire un changement de direction de 270° et, déjà à plat à 10 m termine son évolution en écrasant l’appareil dans l’angle N-E du terrain.
L’avion détruit au passage la ligne aérienne de balisage d’obstacles, et de l’extrémité du plan gauche enlève une des deux lampes surmontant un des poteaux en ciment de cette ligne.
Le mécanicien, de sa propre initiative, a effectué la manœuvre de sortie du train peu avant le contact avec le sol. Cette manœuvre, ignorée du pilote, n’a pas été faite suffisamment à temps pour que le train soit verrouillé lors du contact avec le sol.
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